Cameroun, est-ce le début du grand déballage national ???

Publié le par Joel Didier ENGO

Camerounais, êtes-vous prêts au grand déballage sur la corruption endémique au Cameroun?

A l'évidence les langues qui commencent à se délier permettent de mesurer l'ampleur insoupçonnée de la corruption officielle au Cameroun.

Jusqu'à quand le régime se refugiera-t-il dans la langue de bois (du genre "RDPC financé par les contributions de ses membres", lesquels")???

La tenue d'un véritable déballage national semble inévitable. Elle se fait ou se fera d''une manière ou d'une autre...Et le plutôt sera le mieux.

Car une fois passé le temps des lynchages sacrificiels…la réalité de la corruption endémique reviendra toujours comme un boomerang qui n'épargnera personne dans le microcosme politique et administratif camerounais.

Alors vivement le grand déballage...et tous les "secrets sur la corruption du régime BIYA seront dehors".

Je vous remercie

Cameroun : Bedzigui et Mila Assouté dénoncent Achidi Achu et Foumane Akam

Bedzigui: Camer.beC’était au cours de l’émission Sans Détour, sur la radio Cameroon Voice à Montréal

Ce dimanche 17 juin 2008, l’émission de débat sur Cameroon Voice, «Sans Détour», modérée par Venant Mboua, s’est transformée en une véritbale conférence nationale. Invités à donner leur avis sur la question du jour (Opération Épervier, assainissement de la gestion des fonds publics ou nettoyage politique ?) Célestin Bedzigui et Mila Assouté, deux anciens proches du régime de Yaoundé, se sont fendus d’étalages et de dénonciations sur certains poids lourds du régime encore en fonction auprès de Biya.

Célestin Bedzigui, ancien Directeur général de la Société des Sacheries du Cameroun, accuse Achidi Achu, ancien Premier ministre, d’avoir détourné la somme de un milliard de F Cfa, issu des 8 milliards des Fonds Stabex, au milieux des années 90, alors qu’il était Premier ministre. Il cite comme témoin, Sone Ebai, ancien Dg de l’office de cacao et de Café, Blaise Pascal Talla, directeur de publication de Jeune Afrique Économie et Eloundou mani, ancien ministre du Développement industriel et commercial.

Célestin Bedzigui: «le détourneur des fonds Stabex, c’est Achidi Achu»

Invité de l’émission depuis New-York où il réside et travaille depuis quelques années, Célestin Bedzigui n’a pas gardé sa langue dans la poche. Il a, d’entrée de jeu, parlé de la responsabilité factuelle des présumés détourneurs des fonds publics, et insisté sur la responsabilité politique du président de la république. Pour l’homme politique désormais exilé au pays de l’oncle Sam, Paul Biya est coupable de recèle de détournement et d’abus de biens publics car une bonne partie des sommes détournées a servi de soutien au Rdpc et au président Biya lors des confrontations électorales. « Pour que la justice montre et rétablisse sa neutralité et qu’elle  ne soit pas considérée comme orientée, poursuit-il, il faut qu’un large cercle de personnes soit concerné dans cette opération épervier parce que pendant très longtemps le détournement des fonds publics a été un véritable sport national ».

La liste de Mila Assouté

Mila Assouté : camer.be

L’homme politique, dissident du Rdpc et fondateur du Rdmc est allé plus loin en déclarant détenir une liste de 49  personnes accusées de détournement de bien public, liste qui provient du cabinet du ministre de la Justice. Il remet ainsi en cause la sincérité de la justice camerounaise qui traite ce dossier de façon sélective et appelle le président Biya à aller plus loin en traitant tous les 49 dossiers de la même façon. Il affirme y relever, entre autres, Zé Méka, Foumane Akame (44 sur la fameuse liste et conseiller juridique du président Biya), Talba Malla, Niat Njifendji ou encore Iya Mohammed. Mila Assouté évoque un détournement par Foumane Akame d’au moins 29 millions de dollars provenant de la South african Airways qui réglait un litige l’opposant à la Camair. Foumane Akame aurait fait virer cette somme d’argent dans un compte à la Société générale à Paris.

Au cours de l’émission, Pascal Nyamding Messanga et le milliardaire James Onobiono ont défendu avec force verve, leur parti politique ainsi que son leader, Paul Biya. Tous deux affirment que le parti Rdpc n’a jamais commandé les détournements. James Onobiono estime que le Rdpc peut se financer à l’aide des contributions de ses membres et des subventions de l’État, comme tous les autres partis. Il n’a donc pas besoin de l’argent détourné.

En dehors de ces protagonistes, le plateau de Venant Mboua a accueilli aussi Me Nouga, conseil de Polycarpe Abah Abah et de Gilles Roger Belinga, ainsi que Jean Marc Soboth, le leader du Syndicat national des Journalistes camerounais, qui ont tous condamné les détournements tout en se méfiant des contours politiciens de l’actuelle opération. Au finish, les panélistes (en dehors des deux militants du Rdpc), se sont montrés très sceptiques quant à la sincérité de Paul Biya à mener une véritable lutte contre les détournements.

Cela étant, les accusations formulées contre des pontes du régime relèvent du registre du témoignage. Elles peuvent être réfutées en tant que de besoin, et les personnes ainsi épinglées ont la possibilité de donner leur version des faits, autant dans le cadre de cette émission que dans Le Messager. Des extraits de l’entretien en question, consultable sur Internet sous www.cameroonvoice.com, seront publiés demain. A suivre donc.

Par Maurice NGOKO, à Montréal (Correspondance particulière)
Le Messager
Le 20-08-2008


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