Cameroun: Paul BIYA, un «roi fainéant» bien protégé par Paris
Que disent Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et tous ses amis de l'UMP de sa nouvelle mascarade électorale?
Passé le temps de "la contestation" de pure forme par des opposants désignés par le dictateur camerounais, ses amis Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Brice Hortefeux, François Fillon (entre-autres)...s'empresseront vraisemblablement de lui offrir une courte visite "privée" à Paris; ou de dépêcher un émissaire spécial à Yaoundé (un barbouze).... en guise de reconnaissance officielle de «sa réélection présidentielle» au Cameroun.
Les mêmes personnalités françaises affirmeront mordicus combien ils sont sensibles à l'émancipation démocratique des peuples africains, et combattent avec sévérité l'immigration clandestine africaine en France. Oubliant simplement de mentionner à l'adresse du public français, que dans un pays riche de sa ressource humaine (généralement bien formée) comme le Cameroun, la première raison de l'immigration réside dans l'absence depuis 30 longues années de toute transition ou alternance politique; dans un contexte où le clientélisme, le népotisme et la chasse généralisée des talents...ont fini par installer un chaos économique et social indescriptible, y compris dans cette partie du continent africain (le Golfe de Guinée).
En conséquence il est important de toujours rappeler que "le roi fainéant" Paul BIYA tient aussi longtemps au pouvoir grâce au soutien indéfectible de ses amis haut placés au sein de l'UMP et à leurs satellites du Patronat français (Le MEDEF). Et peu lui/leur importe finalement que son peuple étouffe sous sa dictature implacable, et soit parfois contraint (notamment pour les plus jeunes) à tenter l'aventure de l'immigration par les côtes méditerranéennes, traversant pour cela des déserts.
L'amitié franco-camerounaise est sauve...et tant mieux.
Pour autant, en octobre 2011 une telle fidélité à Paul BIYA ne constituerait-elle pas plus qu'une "faute morale" commise par les officiels français? Elle devient véritablement une complicité (assumée) de crimes politiques et économiques...qui devra être élucidée, après les précédents tunisien, égyptien, libyen.
En effet du fait des printemps arabes, les autorités françaises ne peuvent plus prétendre ne pas être suffisamment alertées sur la terreur politique qui règne au Cameroun depuis le 06 novembre 1982. Une grande démocratie et prestigieuse diplomatie ne peut perpétuellement être frappée d’amnésie, dès que certains pays sont évoqués, ou que certains peuples crient au secours.
C’en est troublant!
Joël Didier Engo
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