Un mandat d'arrêt contre le président soudanais...Un heureux précédent!!!

Publié le par Joel Didier ENGO

Il n'empêche, le syndicat des dictateurs crapuleux et sanguinaires regroupés au sein de l'Union Africaine entonnera bientôt son hymne favori sur le complot de l'occident et le néo-colonialisme.

Pourtant ce sont les mêmes qui se plaignent en permanence du silence, voire de l'absence de la communauté internationale dans le réglement des conflits en Afrique.

Alors de deux choses l'une: soit ce continent veut désormais tourner la page de l'obscurantisme politique en se désolidarisant des criminels d'Etat, soit il choisit de continuer de les conforter.

A Nous de choisir.
D'autres ne le feront pas éternellement à Notre place!!!


Un mandat d'arrêt
contre le président soudanais
J.C. (lefigaro.fr) avec AFP
04/03/2009 | 
Omar al-Bachir est le premier chef d'Etat contre lequel la Cour pénale internationale (CPI) a émis mercredi un mandat d'arrêt.
Omar al-Bachir est le premier chef d'Etat contre lequel la Cour pénale internationale (CPI) a émis mercredi un mandat d'arrêt. Crédits photo : AP

C'est la première fois que la Cour pénale internationale demande l'arrestation d'un chef d'Etat en exercice. Le président Omar al-Bachir est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Darfour.

Pour la première fois depuis son entrée en fonction en 2001, la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d'arrêt mercredi contre un chef d'Etat en exercice. Le président soudanais Omar al-Bachir est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, cette région de l'ouest du Soudan, théâtre d'un conflit complexe qui a fait 300.000 morts selon l'ONU et 10.000 selon Khartoum, depuis 2003. L'accusation de génocide n'a en revanche pas été retenue contre le général de 65 ans au pouvoir depuis 20 ans, contrairement à ce qu'avait demandé le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo.


Le dirigeant islamiste, qui ne reconnaît ni la CPI, ni ses décisions, a aussitôt dénoncé ce mandat, comme faisant partie d'un plan «néocolonialiste contre Khartoum». L'Union africaine, qui le soutient, a affirmé que cette décision pourrait menacer la paix au Soudan.


Quant aux rebelles, ils se sont félicités de ce «grand jour» pour le pays.


Cette décision très attendue a rapidement provoqué le rassemblement d'un millier de partisans du président, dans les rues de la capitale, Khartoum, où la tension était palpable dès mardi matin.


Peu avant l'annonce, le Soudan a par ailleurs ordonné à l'ONG Médecins sans frontières (MSF) d'évacuer son personnel international du Darfour. Depuis plusieurs jours, l'armée soudanaise avait prévenu qu'elle réagirait «avec fermeté contre quiconque collaborant avec la CPI».

 

Meurtres, extermination et transfert forcé de population

Le 14 juillet 2008, Luis Moreno Ocampo avait demandé un mandat d'arrêt contre Omar al-Bachir. Dans sa requête à la Cour, le procureur avait estimé qu'il était pénalement responsable du génocide de trois ethnies (four, masalit et zaghawa). Le procureur de la CPI l'accuse d'être responsable de crimes contre l'humanité (meurtres, extermination, transfert forcé de population, tortures et viols), de crimes de guerre, de pillages et d'attaques, commis depuis mars 2003.


Environ 35.000 civils ont été tués lors d'attaques de leurs villages par l'armée soudanaise, appuyée par des milices pro-gouvernementales djandjawid. Le conflit a déplacé 2,7 millions de personnes et 100.000 «ont péri de mort lente» dans des camps, de faim et de maladie.


Le procureur de la CPI, seul tribunal permanent compétent pour juger des crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, enquête depuis 2005 sur le Darfour en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.


La CPI, qui ne dispose d'aucune force de police propre et dépend de la volonté des Etats pour l'exécution des mandats d'arrêt, avait émis des mandats d'arrêt contre le ministre soudanais des Affaires humanitaires, Ahmed Haroun, et le chef de milice djandjawid, Ali Kosheib, en mai 2007, mais Omar al-Bachir a toujours refusé de les extrader.



Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article