Cameroun: "Fonction publique : controverse autour de faux diplômes..." qu'une imposture de plus.

Publié le par Joel Didier ENGO

 


Administration: La liste des 777 faux diplômés

 

Le fond du problème réside dans le fait qu'au pays de la tricherie institutionnalisée, qui va contrôler qui? qui figurera sur la liste dite des faux diplômés et qui n'y figurera pas???...

 

Revient instantanément à l'esprit la polémique qui a opposé il y a quelques mois l'actuel Délégué Général à la Sécurité Nationale (DGSN) à des ex-commissaires exilés, qui éventaient un secret de polichinelle sur leur ex-patron qui, disaient-ils, ne s'est jamais présenté au concours d'entrée à l'ENAM. Ce qui n'a pourtant pas empêché qu'il soit admis, diplômé et aujourd'hui ministre de la République.

 

Et combien sont dans ce cas de figure aujourd'hui dans les hautes sphères de l'exécutif camerounais? j'ai bien peur que ce soit une pléthore, dont la presse privée et publique ne cesse pourtant de nous vanter les références académiques au moindre remaniement ministériel, quand elle n'en fait pas de TOUS, les "majors" de leur promotions respectives à l'ENAM, et évidemment les redresseurs de telle ou telle entreprise de la place...Suivez mon regard!!!

 

Le plus triste dans cette histoire est qu'on s'en prenne comme d'habitude à des lampistes, alors que toute la république de Paul BIYA s'est construite sur cette vaste imposture.

 

Pauvre Cameroun!!!

 

Fonction publique : controverse autour de faux diplômes


Click to jump to 'Cameroon Tribune'YAOUNDE - 27 MAI 2009
© Eric ELOUGA, Cameroon Tribune

Des personnels incriminés se disent en mesure d’apporter la preuve de l’authenticité de leurs diplômes.
 
Ses camarades de promotion, en service notamment dans une grande entreprise de presse de la place, peuvent se montrer surpris. Etienne Mbeka Nko’o, temporaire à la direction générale des impôts et titulaire d’un Brevet de technicien supérieur en photographie et audiovisuel, a vu son nom cité dans la liste des 777 cas de présentation "de faux diplômes avérés", dans le cadre de l’opération de contractualisation des ex-temporaires de la Fonction publique. L’incriminé ne cache pas qu’il est un peu tombé des nues. « Nous avons appris qu’il y avait une liste de personnes convoquées, à qui il était donné la possibilité d’apporter les preuves de l’authenticité de leurs diplômes. Pour nous, on a juste vu nos noms apparaître sur cette liste », explique-t-il au reporter de CT.

L’explication, selon Mbeka Nko’o, pourrait se situer au niveau de la date affichée sur la liste comme étant celle de l’obtention de son BTS, le 6 février 1997. « En réalité c’est la date où a été délivrée mon attestation. Mais le BTS lui-même, je l’ai obtenu à la session de 1996. Il est donc évident que s’ils ont plutôt recherché mon nom en 1997, ils ne pouvaient pas le trouver », suppute-t-il. Un autre « blacklisté », en service à la présidence de la République, porte les mêmes revendications, évoquant l’atteinte à son honneur que fait porter sur lui cette accusation d’usage de faux. Si après plusieurs recoupements ici et là il reste difficile de savoir le nombre exact de cas pouvant ainsi se prévaloir d’erreurs dans la publication de cette liste de faux diplômes, il n’en reste pas moins que de nombreuses réactions fusent depuis la parution du document.

Un collectif de ces ex-temporaires qui se disent victimes d’erreurs, s’est d’ailleurs formé afin d’intenter des recours pour réparation. Me Onambele, avocat qui a été sollicité par ces personnels pour conduire les démarches, affirme avoir reçu cinq manifestations officielles, mais plusieurs coups de fils de personnes se déclarant dans la même situation. Cependant, l’idée initiale d’intenter une action en justice contre l’Etat pour diffamation et atteinte à l’honneur, serait en train de prendre un coup au fur et à mesure que et à mesure des informations complémentaires tombent quant aux contours de l’opération. Au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), on reconnaît que plusieurs requêtes ont été déposées dans ce sens. En fonction des suites qui seront accordées à chacune d’elles, la porte n’est pas fermée à la reconsidération, voire à la réhabilitation de certains cas, ainsi que le prévoit la loi. Mais toutefois, les services compétents certifient que les cas d’erreurs s’il y en a, restent marginaux, et que la détermination à mener à terme cette opération d’assainissement demeure. Les procédures de vérifications des diplômes se poursuivent d’ailleurs, avec encore quelques 4000 cas à éplucher. Ce n’est qu’au terme de cette campagne que la phase de contractualisation pourra être achevée
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